Rodrigo y Gabriela (Bataclan 26-27/11/2008)

Publié le par Cookie

Proposé par Cookie-36628 le 28/11/2008

Comment ? Vous n'avez toujours pas entendu parler de Rodrigue et Gabrielle, ces deux incroyables personnages tout droit venus de cette toute petite région d'outre-Atlantique qu'on appelle le Mexique ?


Rodrigo (Sanchez) et Gabriela (Quintero) se sont rencontrés dans un groupe de Heavy Metal au Mexique, avant de décider (déçus par la scène musicale de leur coin d'origine) de partir pour l'Irlande et d'explorer un style différent, tout en gardant leurs racines rock/metal. L'alchimie R&G est d'une efficacité à toute épreuve : de la musique purement acoustique (chacun officiant sur guitare classique) parfois aux rythmes endiablés, d'autres fois plus calme avec d'envoutantes mélodies, des influences metal et rock bien présentes, le tout saupoudré de sonorités latines (d'aucuns évoquent du flamenco ou de la bossa nova, mais ce n'est pas tout à fait le cas), avec un degré de maitrise impressionnant. Si Rodrigo se concentre sur la partie mélodique, n'hésitant pas à faire cohabiter arpèges envoutants et techniques de guitare "shred" (sur guitare classique, toujours), Gabriela préfère de son côté une partie rythmique acérée, agrémentée de percussions à même le corps de son instrument.

Le succès est au rendez-vous en Europe depuis l'année dernière déjà, et le duo se produisait pour les 2ème et 3ème fois à Paris, les 26 et 27 novembre dernier, au Bataclan...



Le décor est sobre, sans trop d'effets : deux chaises, deux guitares classiques sur leurs trépieds, des jeux de lumière assez sobres, quelques mini-caméras réparties un peu partout autour de chaque membre dont les images sont projetées sur une grande toile en arrière plan. Le spectacle n'est pas là !


A peine Rodrigo et Gabriela entrés sur scène, on ne peut que remarquer deux choses : d'une part, un public pratiquement déjà conquis, n'attendant que les premières notes et les premiers frissons. D'autre part, un naturel et une aisance complète du duo, très proches des spectateurs chacun à sa façon, et prenant un énorme plaisir à jouer.


Tout le début du concert se déroule à un rythme diabolique, le groupe enchaînant des morceaux de leur démo ("Re-Foc"), une reprise de Metallica ("Orion"), quelques improvisations à couper le souffle, et des morceaux réduits à plus ou moins une minute juste pour chauffer un peu plus le public. Rodrigo fait se succéder les solos à toute vitesse, et Gabriela y répond avec des rythmes ultra rapides et syncopés, qu'il s'agisse d'accords ou de percussions, remplissant tout l'espace : on a l'impression d'avoir en face de soi un ensemble rythmique complet, réuni dans un seul bout de demoiselle... et totalement détendue !


Un petit peu de calme, permettant à Gabriela de raconter quelques conneries dans le micro (et que je vous dis bonjour en japonais, et que je vous souhaite joyeux Noël, et que je vous donne un cours d'espagnol pour vous apprendre à dire "sale con" ou "va te faire mettre"...), et s'ensuivent quelques moments de silence quasi-religieux, pendant que tour à tour, l'un et l'autre se lancent dans des improvisations (percussives pour l'une, mélodique pour l'autre). Rodrigo finit par quelques minutes sur quelques airs connus (l'intro de "Sweet Child O'Mine" pour déconner, celle de "Master Of Puppets" suite à une demadne du public,...)


Comme dit précédemment, le groupe prend un malin plaisir à faire participer le public (Rodrigo le faisant par exemple répondre aux intros jouées sur sa guitare) et... du plaisir, tout court. Souriants, se lançant des petites vannes ou des cris d'encouragement pendant les crescendos ou parties plus épiques de leurs morceaux, au moins, on sent qu'ils ne font pas tout ça à contrecoeur. Ah et... Qui, sur Terre, va jusqu'à distribuer plusieurs dizaines de canettes de bières dans la fosse entre les chansons ?


La fin du concert (enfin, disons plutôt la deuxième moitié !) leur permet d'attaquer leurs chansons les plus attendues : un "Diablo Rojo" absolument légendaire, électrifiant une foule qui n'attendait probablement que ce morceau, une reprise jazzy et virtuose de "Stairway To Heaven", et "Tamacun" et "Vikingman" en rappel qui sont l'occasion de faire monter l'adrénaline pour la dernière fois.


En voila deux dont on a pas fini d'entendre parler...


• Quelques liens :

Photos prises par moi-même, le 26
 
Myspace

• Quelques lives :
(Diablo Rojo)

(Stairway To Heaven)

Publié dans Live

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