Children Of Bodom (Elysée Montmartre, 20/02/09)

Publié le par Cookie

Proposé par Cookie-36628 le 22/02/2009

Grosse ambiance, gros son, grosse chaleur ce soir à l'Elysée Montmartre, pour le passage à Paris de la tournée européenne de Children Of Bodom. Pas le concert d'une vie, loin de là, mais une - très - bonne soirée...

Après avoir magistralement raté la première partie, Diablo (qui, d'après les dernières secondes de leur dernière chanson, n'avaient pas l'air mauvais du tout... à creuser), me voila forcé de subir presque une heure de Cannibal Corpse. J'attendais l'expérience avec curiosité, je ne les attendrai plus vraiment dorénavant.
Hormis un Hammer Smashed Face très efficace, leur passage... m'a fait bailler. Malgré le potentiel divertissant du ventilateur à cheveux qu'est Corpsegrinder, et de titres légers et bon enfant tels que Fucked with a knife ou I cum blood, le mur-du-son-bourrin dans lequel on ne distingue pas les guitares, ou la basse, ou même parfois la batterie (!) m'a laissé de marbre.
En bref, Cannibal Corpse ne fut pas très divertissant, même en faisant des efforts.

Presque 40 minutes de réglages divers et variés plus tard, arrivent Alexi "Wildchild" Laiho et sa troupe, déterminés à installer un bordel exemplaire. Et ça n'a pas vraiment raté, malgré la courte durée du set. Mais même après seulement 1h15, on ressort exténué et conquis.




Parlons d'abord de l'ambiance : une population purement metalleuse à un point caricatural, saupoudré d'un cocktail d'hormones en ébullition et de boutons d'acné mûrs caractéristiques de la douce pré-adolescence, ça peut rebuter un peu au début. Bon, d'accord, pas qu'au début. Mais ça s'oublie très vite, et on se broie les os gaiement, dans la fraternité la plus complète d'un sympathique mosh pit.
Le public est absolument déchainé, son énergie communicative pour le groupe sur scène (et inversement), notamment pour le taré de guitariste-chanteur qui sert de frontman, cavalant dans tous les sens, enchaînant les solos sans le moindre soucis, "chantant" (oui, bon) en mettant du cœur à l'ouvrage, et déconnant de temps à autres avec le claviériste, qui improvise par exemple le début de Black Diamond de Stratovarius. Les autres membres du groupe se font plus discrets mais non moins énergiques...


Interprétations parfaites, refrains survoltés, rythmiques martelées et harmonisations irrésistibles, Children Of Bodom reprend au millimètre près ce qu'ils ont fait dans leurs albums (pas de place à l'improvisation, hormis pour quelques transitions entre chansons), mais en rendant chaque note, chaque coup de baguette, chaque riff infiniment plus rageur et incisif. Oui, il est apparemment possible de rendre Sixpounder encore plus détonante, ou Hate Crew Deathroll

Côté son, on retrouve la même impression qu'après leur passage au Zénith en Novembre, en première partie de Machine Head et d'un autre groupe que je préfère oublier : c'est propre, puissant, et... pas trop fort. Un plaisir, comparé aux nombreux métalleux qui préfèrent toujours tourner les potards à fond. Petit point noir cependant, les solos souvent inaudibles. Égalisation creusée, basses boostées, son métal, tout ça tout ça... c'est bien beau, mais y'a un contrecoup. On évite le pire cependant : les nombreuses (et ô combien importantes dans le style du groupe) parties mélodiques sont épargnées.

Puissance sans brutalité extrême (que de plaisir sur Sixpounder et In Your Face...), mélodies entremêlées dans tous les sens (le mémorable medley Lake Bodom - Bodom Beach Terror - Bodom After Midnight), rage du petit-mais-nerveux Laiho (Angels Don't Kill, Hate Crew Deathroll)... c'est un fameux mélange que livre Children Of Bodom, et on ne regrette pas les oreilles un peu bouchées, les jambes (et côtes) un peu cassées, et le degré d'hydratation dangereusement bas (quelle chaleur...).

Définitivement un groupe à voir - et revoir - sur scène. Prévoir des pansements.

(Dans le désordre, et sans aucune ambition d'exhaustivité :

Hellhounds on My Trail, Living Dead Beat, Sixpounder, Blooddrunk, Angels Don't Kill, In Your Face, Children Of Decadence, Lake Bodom / Bodom Beach Terror / Bodom After Midnight, Downfall, final sur Hate Crew Deathroll)


Myspace
encore plus frénétique et intense, qu'elles ne le sont sur album.

Publié dans Live

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L
J'ai adoré cette review pleine d'humour, d'objectivité (ça ne vire pas au débat politique pour une fois du style : "le dernier album est à chier" , "manque d'originalité dans leur nouveau son" etc...). <br /> Rien à redire :)
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