L'Homme derrière la barbe : Billy Gibbons de ZZ Top

Publié le par BLC

Proposé par B.L.C-106528 le 01/02/2009

Après un premier article sur ZZ Top, je vous en propose un deuxième axé sur son leader, Billy Gibbons, guitariste hors pair et sympathique cabotin plein d’humour.




Né au Texas le 16 décembre 1949, de parents musiciens (son père était chef de l'orchestre philharmonique de Houston), il fait ses débuts sur scène tout d’abord avec les Moving Sidewalks, groupe de rock psychédélique qui fait les premières parties des concerts de Jimi Hendrix. C’est là que le jeune Gibbons se fait remarquer et même saluer publiquement par Hendrix qui, pour l’encourager et le féliciter de son potentiel, lui offre une Stratocaster Rose. Gibbons ne manquera jamais d’exprimer toute sa reconnaissance à Hendrix et il ne manque jamais une occasion en concert de lui rendre hommage en reprenant une des ses chansons (notamment Foxy Lady au « Live in Texas » de l’année dernière).




Malgré ce coup de pub, Moving Sidewalks se sépare et Gibbons s’inscrit à l’université du Texas pour éviter de partir faire la guerre au Viêt-Nam.
Une deuxième tentative de groupe, 11th Elevator ne connait guère de succès…

C’est plus tard, grâce à son ami le producteur Bill Ham qu’il mettra peu à peu en place sur pied le projet d’un équivalent texan d’un groupe qui l’a réjoui, les Rollings Stones.
Après plusieurs formations, Gibbons trouvera finalement ceux qui deviendront ses complices, Dusty Hill et Frank Beard, pour former le mondialement connu ZZ Top.
D’un commun accord avec Hill qui semble avoir le même humour (et la même passion pour les bagnoles, dont l'emblématique Ford 33 modifiée rendue célèbre par leurs clips, l'Eliminator), Billy Gibbons se laisse pousser une barbe démentielle (tandis que le batteur, dont le nom « Beard » signifie « barbe », restera lui le seul à se raser!) et adopte ce style très « bling bling » qui fait aussi son charme, montrant que le bonhomme n’a pas peur du ridicule et fait même preuve d’un grand sens de l’autodérision.
Quant à son humour, il n’est plus à démontrer, ne serait-ce que sa manie de donner une nouvelle explication à l’origine du nom « ZZ Top » à chaque fois que la question lui est posée.
Le groupe connait un énorme succès, grâce à un excellent son et à un univers transcendé par des clips toujours plus délirants!

Pourtant, sous ses cotés « blaireau texan », Billy Gibbons pourrait en surprendre plus d’un. Peu de gens savent qu’il a profité d’une pause de 3 ans de ZZ Top (beaucoup pensait à une séparation), pour s’offrir des vacances culturelles.
Pendant que Hill faisait de la plongée à la Jamaïque et que Beard était en cure de désintoxication à l’héroïne, Gibbons lui passait du temps à Paris, fréquentait la Sorbonne (désormais, je me signe chaque matin devant ce temple du savoir!), pour ensuite visiter Londres. Il devient entretemps membre du comité directeur du musée d’arts contemporains de Houston, et pour finir fait un tour au Népal où il dit avoir croisé le Yeti (je penche plutôt pour un réveil après une bonne cuite où Gibbons a vu son reflet dans la glace!), décidément, il ne reste jamais sérieux bien longtemps l’ami Billy!

Le style de Gibbons est un subtil mélange de rock et de blues, volontairement assez lent mais basé sur une capacité à improviser assez démente (ce qui avait du plaire à Hendrix). Il en fait la brillante démonstration dans ses concerts en apportant à des morceaux joués pourtant mille fois de subtiles variations qui font redécouvrir des chansons devenus des classiques, notamment la Grange, hommage à une autre idole qui a fortement inspiré Gibbons, John Lee Hooker.
Anecdote moins connue que sa rencontre avec Hendrix, lors de ses vacances culturelles, Gibbons aurait même étudié un peu de reggae auprès de Bob Marley, ce qui n’est pas si surprenant quand on analyse certaines riffs du texan.

Pour achever de montrer le coté humain du bonhomme, il faut savoir que Billy Gibbons n’hésite pas à filer un coup de pouce à la nouvelle génération.
La meilleure preuve est son apparition dans le clip « Rock star » de Nickelback, chanson pour laquelle sa contribution est connue, mais moins intéressante selon moi que celle sur un autre titre de ce groupe, « Follow you home » auquel la voix et la guitare de Gibbons donne une sacré patate!
Un bel hommage lui a été rendu d’ailleurs par Nickelback et Kid Rock lors d’un concert avec lequel il a joué l’un de ses plus célèbres tubes, « Tush » de ZZ Top, habituellement chanté par Dusty Hill.

Voilà, vous en savez un peu plus sur l’Homme qui se cache derrière ses lunettes noires et sa barbe, et qui au fond malgré son coté « rock star » reste assez pudique et discret, et avare d’infos sur lui-même.

Publié dans Fiche Artistes

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